Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 mai 2013 3 22 /05 /mai /2013 22:07

Retrouvez mes (futurs) écrits à l'adresse suivante: http://yannickvrolant.weebly.com/

Ce blog reste ouvert et fera désormais office d' "archives" (2007-2013). A très bientôt!

Partager cet article
Repost0
7 avril 2013 7 07 /04 /avril /2013 22:40

Je poète plus haut que mon cul,

Histoire de me donner des airs.

Quand je poète, ça sent le vécu

Mais au fond ma vie est un désert…

 

Je poète pour me donner une contenance ;

Je sais, c’est bouffon et plutôt gonflé.

Je poète pour me donner de l’importance ;

C’est ronflant, pompeux, enflé.

 

Ma prose ne sentant pas la rose,

J’ai trouvé dans la rime

Le moyen d’embellir certaines choses

Que la vie voudrait crimes.

 

J’adore ça, poèter en public,

Donner à sentir les moindres secrets

De mon âme impudique,

 

Faire s’évaporer, comme tirés à l’alambic,

Des vers solitaires au parfum de regret, –

Respirer quelques dithyrambiques critiques…

Partager cet article
Repost0
6 avril 2013 6 06 /04 /avril /2013 13:14

Ces moments de bonheur me font peur.

On dirait que le Destin est à bout,

Que cet assassin tient à peine debout

Mais je sais: tout ceci est un leurre,

 

Il reprend son souffle avant son labeur.

Bientôt le malheur me sautera au cou

Et la misère épousant mon dégoût

Me passera la corde au cœur.

 

Je ne suis pas triste, je n’ai plus peur ;

Je sais les lois de l’existence taboue:

La vie a besoin d’aller voir ailleurs

 

Et de sans cesse traîner dans la boue

Ses plus bons, ses plus cons, ses meilleurs:

Elle les chasse. Ils mettent les bouts.

Partager cet article
Repost0
25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 10:36

DSCN0596

Le cul assis dans un vieux pub

De Dublin ou d’ailleurs,

Comme attendant des jours meilleurs,

Un groupe d’anciens, buveurs, rieurs,

Me souhaite la bienvenue au club.

 

Ces vieux cons paresseux

Sont incroyables de jeunesse,

Pas un seul d’entre eux

Qui jamais ne paraisse

Destiné à rejoindre la grand’messe…

 

Tous ont faim de boire, sans fin ni finesse,

Et je constate avec paresse

Que la plupart de mes idées noires

Apparaissent puis disparaissent

Au gré des marées noires ;

 

Elles naissent au dépourvu

Dans cet épais Loch Ness,

Monstres de jamais-vu, –

C’est plus absolu que l'Ivresse,

Les songes que procurent la Guinness…

Partager cet article
Repost0
19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 19:47

D’un regard jeté par la fenêtre,

Comme le restant d’une assiette

Trop pleine, un mégot de cigarette,

J’observe la vie paraître.

 

Je relève la tête et je guette :

Mes yeux clignent,

On/off comme des braguettes.

A l’horizon, une ligne longiligne :

 

Fidèles au paysage initial,

Défilent sans raison,

Et à l’horizontal,

Des fils dans l’horizon.

 

J’ai affaire à une partition :

Disposés avec soin et passion,

Pareils à des notes dans le lointain,

Siègent quelques oiseaux incertains.

 

J’observe la vie apparaître

Et dans mon for intérieur,

Je me répète qu’à part être,

 

Il n’y est rien de supérieur

Que je puisse, peut-être,

Espérer recueillir ailleurs…

 

(Wexford, mardi 19 mars 2013)

Partager cet article
Repost0
12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 22:16

Qu’êtes-vous devenue

Vous l’inconnue que j’ai tant connue,

Vous que j’ai vu nue,

Vous que j’ai retenu

 

De manière saugrenue

Lorsque, d’un coup de massue,

Me tombant dessus,

Vous me fîtes tomber des nues,

 

M’annonçant votre déconvenue ?

Qu’êtes-vous devenue,

J’ose à peine l’imaginer, –

Le premier venu, le premier benêt,

 

Rencontré sur la première avenue,

Sera-t-il parvenu à deviner

En vous la femme déçue

 

Et par-là même à ruiner

Nos plus belles années

Désormais nulles et non avenues ?

Partager cet article
Repost0
10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 11:36

Inspiré des musiques de Serge Gainsbourg...

 

Tandis que je m’introduis dans la fente

Vaginale de la belle et jeune éléphante

Vénale, je l’entends qui vagit et se lamente

De manière fort élégante…

 

Je trempe ma trompe détrempée

Entre ses trompes de Fallope:

Tant pis s’il te faudra ramper,

Fallait pas me chercher, petite salope…

 

Puis, en un clin d'œil, un éclair,

Me voici dans l'œil du cyclone,

D'abord elle tempête puis obtempère

Et se laisse faire, pauvre conne…

 

Tandis que je m’insère dans le brûlant insert

Je sens le cyclope se resserrer, m’enserrer,

Et décide, perplexe, de laisser macérer

Un instant mon sexe parmi ses viscères…

 

Lorsqu’enfin, semblable à Moïse,

S’écarte devant moi l’amère

Rougeur de l’orifice intérimaire,

Je m’enfonce dans la mouise…

 

Sans même mettre de gants,

Lentement j’augmente

Le rythme éreintant et fatigant

Des va-et-vient qui pigmentent

 

De brun mon long pinceau :

J’en pince pour ce pachyderme,

Je crois bien que je suis un brin sot,

Au point de l’avoir dans l’épiderme…

 

Puis soudain, en pleine sodo,

J’appuie sur la détente – soubresaut ! –

De mon pistolet à eau :

Y a comme un blanc puis au dodo…

(2013)

Partager cet article
Repost0
3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 20:15

Il n'y est, de par la terre entière, je crois,

Que deux ou trois endroits

Où je me sente à l'endroit, tel un roi
A la place de choix qui lui échoie:

 

Ce sont nulle part, ailleurs et hier, --

Dieu ne m'a pas laissé le choix

Et mon âme fière et lasse et sincère

Sans cesse erre, hélas, hors-frontières...

 

Mais j'aime l'Irlande, verte et généreuse,

Qui sans un geste offre au visiteur

Sa part de nulle part, sa part d'ailleurs,

Comme le sourire d'une femme heureuse

 

Vous transporte soudain

Hors du temps fossoyeur,

Hors du morne quotidien,

Loin des dieux voyeurs.

 

Sur le divan de ses vertes landes

Désertes, l'on peut voir la belle Eire

Prendre la pose et des airs

De diva divine à la Judy Garland.

 

Il n'y est sur terre qu'un seul endroit,

-- Il ne saurait y en avoir deux pareils --

Où je me sente véritablement moi:

Lorsque mon âme rêveuse appareille,

 

C'est pour l'Irlande qu'elle prend son départ:

Perle perdue au milieu de nulle part,

Dont la splendeur merveilleuse annule le soleil,

Perle grisâtre à nulle autre pareille...

 

(Le 3 mars 2013, Sky & The Ground pub, Wexford)

Partager cet article
Repost0
12 février 2013 2 12 /02 /février /2013 12:33

C’est un phénomène curieux,

Pour le moins mystique,

Quelque chose d’amoureux

Mais en moins pathétique,

 

Une sorte de petit coït

A l’acoustique mélancolique

Qui accompagne mes cuites

De son rythme mélodique ;

 

C’est rieur et joyeux et magnifique

Quand les violons s’envolent

Dans leurs envolées lyriques

Avec une déconvenue frivole !

 

C’est rieur et joyeux et magnifique

Quand les bodhráns rigolent

Et frappent du sceau de l’onirique

Nos cœurs gonflés d’alcool !

 

D’ordinaire abruties,

Mes oreilles en pincent,

Tiquent et s’excitent

 

Chaque fois que retentit

La musique d’un de ces princes

D’âme Celtique…

(2013)

Partager cet article
Repost0
8 février 2013 5 08 /02 /février /2013 23:34

Tue-t-on le temps en baisant

Ou est-ce le temps qui nous baise ?

Tue-t-on l’Amour en le faisant

Ou ne sont-ce là que foutaises ?

 

A-t-on besoin d’un passe-temps

Quand il se passe de lui-même ?

Peut-on se passer pour autant

De bon temps, se dire « je t’aime » ?

 

A-t-on besoin d’amour ?

A-t-on besoin d’avenir ?

A-t-on besoin toujours

De vouloir tout prévenir ?

 

Ai-je besoin de ton sourire

Pour me sentir être ?

Ai-je besoin de te mentir

Pour me sentir traître ?

 

(2013)

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le Poète mots dit...
  • : Poèmes, essais, aphorismes, littérature amatrice en tout genre et pour le plaisir! Yannick Vrolant
  • Contact

Trouve-Mots

Archives