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20 octobre 2010 3 20 /10 /octobre /2010 21:05

Existent des reflets transparents,

Jusque dans le monde des ombres,

Où deviennent apparents,

Erreurs et défauts du nombre;

 

Quand perdu six pieds sous terre,

Je hausse les yeux,

C'est pour y voir toute la misère,

Des jours gris et pluvieux,

 

Inscrite ici dans mes pupilles,

Noires, fatiguées, toujours câlines,

Où seules encore brillent,

Quelques larmes salines...

 

Qui est-il qui ainsi me regarde?

Tout aussi transparent et laid,

Que cette vitre hagarde,

Qui sans cesse me renvoie à mon propre reflet?

 

Ce ne saurait-être moi...

Qui cela peut-il bien être?

Comment? Serait-ce donc moi?

Qui sait? Peut-être...

 

Et eux quels sont-ils?

(Je me noie dans l'océan houleux)

Perdu au beau milieu de l' "ils",

Impossible de survivre: je coule,

 

Sur le quai comme sur les bords du Styx,

On peut entendre le métro qui s'approche;

La Mort est une inconnue née sous X,

Que la Vie toujours se reproche...

 

(2010)

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11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 02:06
La Poésie est semblable à un sachet de thé,
Que l'on plonge dans l'eau déjà bouillante,
D'une fade société,
Liquide et transparente,

Elle y ajoute de la couleur,
De l'amertume, ou de la douceur,
Selon que son parfum soit nature,
Comme le thé noir, aromatisé ou pur,

On y ajoute parfois un nuage de Laid,
Pour couper son caractère mielleux,
Et je suis sur que s'ils existaient,
La Poésie serait la boisson des Dieux,

Mais ici bas l'on préfère le café,
Et ses saveurs édulcorées,
Aussi sombre et opaque que la Foi,

Il cache dans ses ténèbres,
Des mensonges funèbres,
Et laisse un goût amer à qui le boit...
(2010)
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11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 01:30
A Marie R.
La scène se passe de nuit,
Dans un porte-feuille peu rempli,
En cuir marron, ça fait rebelle,
Parallélépipède tridimensionnel,

Où quelques ronds,
Se sont échoués,
Au hasard de mes transactions,
Non protégées,

Tu vois le type de relations, non?
J'crois qu'on ne parle plus,
De MST,
Mais j'me souviens plus,

Du terme approprié, tu sais?
Comme dans tout ce qui est marron,
Ou en cuir, j'ai plongé mes doigts longs,
J'ai trituré, tripoté, trifouiller,

De fond en comble,
Le portefeuille usagé,
Archicomble,
De tickets de caisse ou de ciné,

Je m'en souviens,
Comme si c'était hier,
Je crois bien,
Qu'c'était pour une bière,

Heureux, jai pioché,
Une pièce or-argentée,
Légèrement rouillée,
Ca n'était jamais,

Que 2€ c'est vrai,
Et c'est débile,
J'dois l'avouer mais,
Aussi habile,

Que laid,
Mon esprit labile,
En est resté marqué,
D'une cicatrice indélébile,

Elle aurait bien ri,
Mais j'ai tout de suite pensé,
A la ptite Marie,
Parcequ'ils étaient Maltais...
(2009)
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11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 00:11
La nuit de la Nouvelle Année,
Commencent les nouveaux ennuis,
Alors nous buvons pour oublier,
Au combien le Nouvel An nuit,

A notre pauvre bonne Santé,
Qui peu à peu s'ammenuit,
C'est ce qu'il y a de mieux à se souhaiter,
Quand sonne minuit,

Des milliards d'hypocrites assoiffés,
Arborent un sourire inoui,
Mais incroyablement forçé,
Rire si jaune qu'il tâche la nuit,

Car enfin dîtes moi s'il vous plait,
A moins d'être croque-mort,
Où Diable est l'intérêt,
De fêter un pas de plus vers la Mort?
(2009)
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10 avril 2010 6 10 /04 /avril /2010 23:23

Dans mon palais,
Il n'y a qu'un Roi,
Et tu es celui-là,
Noble Café,

Quand je te bois, que j'ai froid,
Je nage dans les eaux troubles du Bonheur,
Car tu m'offres toujours un toit,
Quelle que soit l'heure,

Tu as la couleur,
D'une nuit sans étoiles,
Et pourtant tu illumines mon coeur,
D'une chaleur sans égal,

Tu excites mes papilles,
Ma langue tu l'habilles,
De milles couleurs qui pétillent,
Tu es certes noir, mais tu brilles,

Amère douceur,
Tendre chaleur,
Tu es l'un des rares plaisirs du labeur,
L'essence même du Bonheur,

Si tu savais, noirceur pétrolifère,
Les cris de joie que je profère,
Lorsque, dans ma bouche, tes saveurs se prolifèrent,
De toutes les odeurs, c'est ton parfum que je préfère,

J'aime quand ta vague couleur ébène,
Vient caresser le rivage de mes lèvres obscènes,
Quand l'écume de ta mousse,
Vient tapisser ma bouche,

A tes côtés le thé,
N'est plus qu'une lettre de l'alphabet,
Une simple consonne,
Que personne ne consomme,

Et si tu as une syllabe de plus,
C'est pour que ton plaisir dure,
Car il n'y a pas de plus grand luxe,
Que celui de boire un café pur...

 

(2009)

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