Les jours passent, impassibles,
Ne me laissant guère le choix,
La compassion leur est impossible,
Je suis devenu leur proie,
Ils semblent m’avoir pris pour cible,
Le Temps fait sa loi,
Et il est invincible,
Car dans moins d’un mois,
Serait-ce possible ?
Je ne serais plus là,
Et voici que vibre la corde sensible,
Le Temps, lui, ne faiblit pas,
De manière ostensible,
Il entame sa marche funèbre, pas à pas,
Et je le supplie, docile,
De m’accorder un sursis, quelques mois,
Mais le Temps file, file,
Un ultime instant auprès de toi,
Qui fut ma seule Bible,
Le Temps file entre mes doigts,
Je ne suis qu’un pantin débile,
Dans la main du Temps qui a tous les droits,
Il marque mon cœur d’une trace indélébile,
Et je suis en proie,
Aux sentiments les plus terribles,
Car bientôt je serais loin de Toi…
(2009)