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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 13:02

A moi-même.

 

I (Genèse d'un monstre sémantique)

 

Puisque tout texte est lieu des possibles,

Faisons en sorte qu'advienne l'Impossible;

Montrons sans peur, de manière ostensible,

Qu'il existe un remède aux âmes sans cibles:

 

C'est le Texte! La Poésie! L'Ecriture!

Devenons créateurs d'architextures!

Prouvons en un hommage à Proudhon,

Que le poète n'a strictement aucune leçon

 

Sinon à enseigner, du moins à recevoir:

"Ni Dieu, ni maître!" Qu'ils aillent se faire mettre!

"Ni Dieu, ni maître!" Qu'ils aillent se faire voir!

Il faut être son propre élève, son propre maître,

 

Si l'on ne veut pas finir au placard,

Poussière parmi la Poussière,

Ombre qui sombre dans le Noir,

Fantôme vivant parmi les hiers,

 

Triste pantin de lassitude,

Epouvantail faisant fuir

La gourde de Solitude,

Qui voit le Temps s'enfuir...

 

II ( (Ré)Création)

 

Il se doit d'être mal-élevé, qui enfin s'élève,

A mille lieues de hauteur, caressant les cieux: 

Pour se trouver en Auteur, il faut être son propre dieu!

Son propre principe. Maître. Elève.

 

Sans que l'on vous blâme, ou que l'on  vous incrimine,

(Comme si l'Auteur l'était toujours d'un crime),

Il faut sans crainte laisser libre cours à vos rimes:

Elles sont toujours anti-personnelles ces mines!

 

Il n'y est rien en soi que le poète ne soit jamais,

Et le verbe "lire", quand il est conjugué,

C'est le verbe rêvé: c'est le verbe "rêver",

Qui se réverbère en "lit", à la troisième du singulier!

 

Voyez-vous où je veux en venir?

C'est bien simple le verbe "lire",

C'est le temps du Rêve à venir,

Son endroit? Le texte et son empire!

 

On lit comme l'on rêve:

Dans la chaleur d'un lit;

Lieu d'Amour et de Rêve:

Comme le livre qu'on lit.

 

Quand on a la crève,

On ne quitte pas le lit;

Quand on lit sans trêve,

Une fièvre nous lie.

 

Quand on dort sans rêves,

On se couche sans leçons;

Quand on lit sans trêve,

On se couche moins con.

 

III (Anarchie, Révolte, Athéisme) 

 

Oh! Mais la belle erreur

De croire que le texte

Et le rêve trompeurs

Existent hors-contexte!

 

Texte, rêve: c'est du faux!

Où est le Réel là-dedans?

Qu'on les mène à l'échafaud!

Qu'ils paient leurs boniments!

 

Au texte comme au rêve,

Plus rien n'est impossible:

C'est du marche-ou-crève,

Dont nous sommes la cible!

 

A bas l'ordre établi!

A bas la suprématie

Du texte et du rêve!

Entamons la grève!

 

Renversons le pouvoir!

Détrônons le Poète!

Allons dans sa tour d'ivoire,

Dénicher le maudit esthète!

 

Le temps presse, cela urge!

S'insurger contre le thaumaturge!

Que quelqu'un l'arrête!

Coupons-lui la tête!

 

IV ((Im)Moralité)

 

En quelques vers de soi,

Le poète a créé un monde,

Dans lequel il s'est fait roi,

Puis en quelques secondes,

 

En un repli sur soi,

Il a fait rugir l'onde,

D'une foule en émoi,

Qui partout gronde,

 

Qu'il faut tuer le roi,

De la table ronde,

Sur laquelle il croit,

Chaque jour, recréer le monde...

 

De l’immoralité à l’immortalité,

Bien souvent il n’y a qu’un pas,

Ou plutôt qu’un seul « t ».

Laissez-moi franchir celui-là,

 

Et déclencher l'ignition:

Je me fous qu'on m'honore

Pour service rendu à l'Indignation,

 

Laissez-moi finir en beauté,

En déclamant haut et fort,

Que ce "t" c'est celui de l'athée!

 

(2010)

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5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 00:45

 A-

-vec

 le soleil

 qui perce,

A travers les mailles,

De son joli corps sage,

Avec les vents qui bercent,

Le vide ouvert de ces entrailles,

Sous leurs douloureux passages,

Avec les baisers                                   qu’y versent,

Comme des larmes                                      de   funérailles,

      Les jeunes amoureux                                            de simple passage,

      On croirait                                                                          de la flanelle,

     On croirait une                                                                 peau de dentelle,

      L’acier de                                                                                    la Tour Eiffel

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20 octobre 2010 3 20 /10 /octobre /2010 21:08

Un bracelet

TEMPOREL|

aspect d'encre|

à non aucunes

de ses doubles fins de bras,|

L'ÊTRE SE VERBALISE EN L'ENDROIT|

 

Le présent c'est son

IDENTIQUE|

Que l'envers

CHRONIQUE|

Apparaît rongeant

comme une confiserie

PARAMEDICALE|

se léprosant sous la céleste

PISSE|

de cumunolimbus larmoyants|

 

La clef des mots est codée|

Le mot-clé: "décoder"|

Car le mot "code" est la clef|

Et la clé et le code sont le Mot!

 

(2010)

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17 juillet 2010 6 17 /07 /juillet /2010 19:54

Sans ce poème,

Ce monde serait-il le même?

Probablement.

 

Sans ce poème,

Serais-je toujours le même?

Passablement.

 

Sans ce poème,

Serais-je considéré comme poète?

Péniblement.

 

Sans ce poème,

Me liriez-vous quand même?

Aveuglément.

 

Sans ce poème,

Les gens me jugeraient-ils quand même?

Naturellement.

 

Au fond sans ce poème,

C'est comme sans ceux qu'on aime:

Frustrant.

 

Je fais la queue au supermarché,

Comme tout le monde,

Mais mon caddie est rempli d'idées,

Vagabondes...

 

(2010)

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29 juin 2010 2 29 /06 /juin /2010 17:20

Le 19/06/10,

Un nombre estimé

de X Y.V.s

Ont déjà vécu, existé, respiré.

 

Combien vivront encore?

Et jusqu'à quand?

Impossible à prédire,

Impossible à prévoir.

 

Et dire qu'il existe déjà,

Le Y.V. qui mourra,

Sera-t-il jeune?

Sera-t-il seul?

 

Qu'aura-t-il fait de sa vie

à part se plaindre, rire, chanter,

lire, écrire, boire et baiser?

Que diable aura-t-il fait?

 

Cela lui aura-t-il plu?

Recommendera-t-il la vie

à ceux restés nantis dans l'Ether?

Leur recommendera-t-il la Terre?

 

Je ne crois pas.

Les gens se sont montrés trop cons.

Et méchants surtout.

Ils ont gâché la fête.

 

Tant pis pour eux.

Ils finiront seuls

à se morfondre

et c'est bien fait.

 

(2010)

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21 avril 2010 3 21 /04 /avril /2010 18:17

Café, clopes, donuts,

Et le soleil qui brille,

Café, clopes, donuts,

Comme les jolies filles,

 

Café, clopes, donuts,

Et la Vie est impie,

Café, clopes, donuts,

La frigide n'a pas d'envies,

 

Café, clopes, donuts,

Moi j'me marre, j'ris,

Café, clopes, donuts,

Ainsi va la vie...

 

Café, clopes, donuts,

La Mort c'est pas aujourd'hui,

Café, clopes, donuts!

J'suis coinçé au Paradis,

 

Café, clopes, donuts,

A côté de moi ça chante,

Café, clopes, donuts,

Ma pudeur est trop chiante,

 

Café, clopes, donuts,

J'ai cours à 16h, dans 16mns,

Café, clopes, donuts,

Le Temps c'est comme les putes,

 

Café, clopes, donuts,

Et si j'n'y allais pas?

Café, clopes, donuts,

Ils rendent les exams j'crois,

 

Café, clopes, donuts,

Ca y est j'y suis,

Café, clopes, donuts,

Y a les filles qui rient,

 

Café, clopes, donuts,

V'la la prof et ses copies,

Café, clopes, donuts,

Pourvu qu'jai pas D,

 

Café, clopes, donuts,

J'dois m'arrêter d'écrire,

Café, clop

 

(2010)

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11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 01:52
Je ne dis pas toujours ce que je sais faire,
Je ne sais toujours pas dire ce que je fais,

Je ne te dis pas toujours ce que je fais,
Je ne fais pas toujours ce que je te dis,

Je ne dis pas toujours ce que je te fais,
Je ne te fais pas toujours ce que je dis,

Je ne te dis pas toujours ce que je sais,
Je ne sais pas toujours ce que je te dis,

Je ne sais toujours pas dire ce que j'ai pu te faire,
Je ne sais pas toujours te dire ce que j'ai su faire,

Je ne sais pas toujours te dire ce que j'ai souffert,
Je ne sais que te dire, je ne sais plus que faire,

Je ne fais pas toujours ce qu'on s'est dit,
Je ne sais toujours pas ce qu'on s'est fait?

Je ne sais toujours pas dire pourquoi je le fais,
Je ne sais pas toujours comment faire pour te le dire,

Je ne te le fais pas dire, je sais, mais le pire,
C'est qu'en te disant "je t'aime", je crois savoir ce que je fais...
(2010)
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11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 01:44
En première ligne il me faut,
Une idée maline, un bon mot,
Quelque chose de sublime,
Puis en seconde, une rime,

Pour la deuxième strophe,
L'idéal serait une apostrophe,
Qu'en penses-tu cher lecteur?
Allons, allons, n'aies pas peur...

L'idée de base,
N'est pas mauvaise,
Mais manque d'emphase,
Et peut paraître niaise,

J'entame un dernier quatrain,
4x4=16 vers,
Le compte est bon, point,
Final de ce poème à revers...
(2010)
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11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 01:32
C'est quoi au fond être poéte?
Une raison de plus de payer des impôts?
C'est être honnête?
Honnête avec soi même, et payer plein pot,

Les erreurs analphabètes,
De tous ces pochtrons célestes,
Qui errent dans votre tête,
Au milieu de mots infestes,

Qui hantent vos désespoirs,
Les plus fous,
Perdus dans le Noir,
Le plus flou,

D'une existence en orbite,
Obsédante obsolescence,
Avec la Poésie comme cock-pit,
Absinthe qu'absorbe l'Absence?

Être poéte c'est,
Laisser les autres décider,
Du sens qu'il faut, qu'il faudra, qu'il faudrait,
Donner à vos mots, votre vie, vos idées,

Être poéte c'est,
Faire comprendre aux autres,
Ce que vous même ne comprenez,
Pas, ou peu, ou pas encore: votre faute,

C'est mettre en exergue du Beau,
Qui n'est, ou ne l'est pas encore,
Mais le deviendra de nouveau,
De nouveau, et à tort,

La Poésie est une échographie sibylline,
De la Morale humaine,
Du sperme que l'on éparpille,
A la face du monde rempli de haine,

En espérant accrocher,
Quelque hagard regard,
La Poésie c'est,
Tout l'art d'être connard,

Rien que tout cela,
Et tout à fait autre chose,
Qu'on se le dise ou pas,
Rien n'est jamais tout rose,

Faite par des écrivains qui s'ignorent,
Elle est lue par des lecteurs qui s'y croient,
Mais tout le monde sait qu'ils ont tort,
Car un poéte, cela n'existe pas...
(2010)
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11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 01:28
La r@ison hum@ine,
Sonne occupé,
Notre intelligence,
Semble s'être @bsentée,

Je l'@i bippé,
Je l'@i wwwhizzé,
Silence r@dio: @ctif,
Répondeur: poussif,

1 ultime SMS,
En guise de SOS,
Je l@isse ce mess@ge,
A l'Hum@nité de p@ss@ge:

"Il sembler@it,
Que nous ne soyons plus,
Sur l@ même,
Longueur d'onde",

J'@i tout ess@yé,
La boite voc@le,
Du télèphone @phone,
La boîte m@il,

M@is notre Esprit,
Ce port@ble,
A l@ mode, dernier cri,
Est en mode,

Silencieux,
Victime de l@ Censure,
Ou de l@ Mor@le,
Qui @ du s@ng sur,

Ses m@ins s@les,
En mode hors ligne,
Deconnecté,
Il @ buggé,

L@ prochaine fois,
Que je vous écris,
R@ppellez moi,
Je vous en prie,

SVP,
De vous r@ccrocher,
Au nez,
Ch@ngement de ton@lité,

Nous sommes devenus,
M@l@des,
Enf@nts cyber@ctifs,
D@ns quelques @nnées,

Le Web ser@,
L@ seule toile,
Que l'on exposer@,
Au musée de l'Hum@nité,

Dép@ssée,
Son peintre est,
Anonyme,
Mais les experts,

Sont un@nimes,
L'Hum@nité,
Qu'il @ @insi,
Brossée,

Est l@ plus belle,
Des n@tures mortes,
J@m@is créées!
Elle ne se vend p@s,

Elle s'@chéte,
On @ mis à prix,
S@ tête,
P@s de rése@ux,

Je dois,
M'y résoudre,
Nous @vons perdu,
L@ R@ison,

Lors de l@,
Foudre,
Plus de b@tterie,
Nous sommes vidés,

Une b@nde de,
"Je" télévisés,
Le c@n@pé,
Se f@it ch@ise,

Electrique,
Notre Esprit,
Brûle,
Electrocuté,

P@r t@nt d'im@ges,
De Violence,
L@ Vie est une,
Comédie dr@m@tique,
Et c'est le doubl@ge qui est comique...
(2009)
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  • : Poèmes, essais, aphorismes, littérature amatrice en tout genre et pour le plaisir! Yannick Vrolant
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