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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 13:03

 

Dans un monde où tout se paie,

Où tout s'achète jusqu'à la Paix,

J'voudrais pas qu'on m'jette,

J'voudrais pas qu'on m'achète,

 

J'voudrais pas qu'on m'achéve,

A coup d'oseille et d'machette,

J'voudrais pas qu'à mes rêves,

Rois honnêtes, on coupe la tête!

 

Dans un monde de pognon,

Où seuls les chiffres et le fric,

Foutent encore la trique,

A une bande de couillons, 

 

Où la seule chose encore gratuite,

Est de fermer sa pauvre gueule,

J'voudrais pas qu'on en profite,

Pour me rendre plus aveugle!

 

Dans un monde plein de ruse,

Qui s'amuse de l'immonde,

Dans un monde qui s'use,

Et abuse de c'qui abonde,

 

J'voudrais pas finir dans l'désert,

Sachet plastique dans les airs,

J'voudrais pas finir en dessert,

Dans l'assiette que l'on sert,

 

Aux grands gérants, aux géants,

Des puissances nuclèaires,

Déchet dans un repas de Néant,

Ou se repaissent ces Gullivers!

 

J'crois qu'faut être terre à terre.

J'crois qu'se taire c'est délétère:

J'crois qu'cette ére a besoin d'air,

J'crois qu'cette terre a besoin d'air,

 

J'crois qu'l'éther respire l'Enfer,

J'crois qu'l'Etat n'jure qu'par le fer,

J'crois qu'les tas d'hommes d'affaires,

N'en ont au fond plus rien à faire!

 

J'crois qu'l'Avenir est à passer,

J'crois qu'l'Avenir est tabassé,

J'crois qu'l'Avenir est cabossé,

Qu'on n'va l'passer qu'à bosser!

 

J'crois qu'l'Avenir est dépassé,

J'crois qu'l'Avenir c'est du passé,

J'crois qu'l'Avenir vient d'trépasser,

J'crois qu'l'Avenir n'va pas passer!

 

J'crois qu'la Vie est de mon avis,

J'crois qu'la Vie a tout compris,

J'crois qu'la Vie elle nous envie,

De n'avoir toujours pas de prix,

 

  

 

Mais j'crois qu'un jour ça viendra,

Qu'les dirigeants sont si ingrats,

Qu'au fond ce n'sont qu'des scélérats,

Qu'au fond nous n'sommes que d'sales rats,

 

J'crois qu'un jour on le paiera,

J'crois qu'un jour ça se verra,

J'crois qu'un jour on comprendra,

Qu'la Vie? C'était d'l'Or sans carat...

 

 

 

(2010)

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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 12:54

Chaque homme est un spectacle de souffrance,

Et je ne souffre pas plus qu'un autre,

Dans les soliptiques errances où je me vautre.

Non: je souffre mieux. C'est l'unique différence.

 

La masse enragée des désirs ombragés,

Fait le monde et la société embarrassés:

Ils s'embrasent au lieu de s'embrasser,

Car que faire du débarras de nos rêves usagés

 

Sinon que de le réduire à feu et à cendre?

L'immoler pour le plaisir de descendre,

Un peu plus profond dans les tréfonds,

De nos âmes informes et sans fond.

 

Le seul plaisir palimpseste qui reste,

A la surface infeste de la race,

C'est ce zest d'immonde et amer inceste,

Qui semble nous suivre à la trace:

 

Qui donc d'Adam ou d'Eve,

Est né le premier ou la première?

Qui du Cauchemar ou du Rêve,

Etait là le premier avant même Hier?

 

Quand le Plaisir semble mort,

C'est la Rage qui vous mord,

Le Remords qui vous ronge,

Le Tort auquel on songe,

 

La Faim, la Soif, le Sang,

Sonnent comme un réveil,

A nos besoins impuissants,

Que la vie berce et ensommeille,

 

Alors l'Homme s'élève,

A ce qu'il sait faire de mieux,

Puisqu'il le faut -- se nourrir de la sève,

Qui fait le monde si vieux --

 

Puisqu'il faut se nourrir,

Il faut se laisser tenter,

Il faut se laisser mourir,

Pour se sustenter,

 

Il faut battre la Faux,

Parmi les champs de chair,

Il faut saigner le faux,

Chez ces êtres d'enfer,

 

Chez l'Homme en décourage,

Que tout encourage et bafoue,

On voit l'hormone de la Rage,

Faire des ravages et rendre fou,

 

Le plus grand mal de l'Âge,

C'est que ce monde s'en fout,

Il s'abandonne, c'est dommage,

A une guerre des "je-m'en-fous!"

 

Les terribles leçons de naguère,

Personne n'y prête attention,

Les images des deux guerres,

Sont de simples illustrations,

 

Et la Faim et le fer,

Personne n'en a que faire! 

Et la famine et les mines,

Y en a-t-il que cela mine?

 

Et le froid et la misère,

Tous ces gens à terre,

Dont les yeux sevrés,

N'osent plus se lever,

 

Et tout ce que dans sa fuite,

Et de manière bien fortuite,

Le Futile a su nous rendre utile,

Cela peut-il justifier, cela suffit-il,

 

A cautionner la violence gratuite,

L'acharnement et le massacre infantile

Qu'exerce l'Humanité braconnière et hostile

Sur une Nature aussi fragile que sensible?

 

Le chasseur assassin, le tueur versatile,

Je me le demande, un jour versera-t-il

Une seule larme au tribut des victimes,

Que son "art" et son arme toujours déciment?

 

Si ce monde dégoûte et exaspère,

Si au fond je doute, mais j'espère,

C'est que la route soit encore longue à faire,

Avant que de tomber pour d'autres enfers... 

 

Chaque homme est un spectacle de souffrance,

Car au fond de lui il connait, il sent, il sait,

Tout le mal qu'en victime d'Abondance,

Il a de son étant contribué à créer,

 

Ces quelques lignes, ces quelques rimes,

Sont un acte de terreur, un attentat, un crime,

Qu'un homme autant qu'un poète revendiquent,

 

Une subliminale explosion de sublime,

Un jaillissement subversif dans la rime

Et notre lubrique quotidien de plastique!

 

Dans la vie il y a ce qui façonne et ce qui fascine,

Mes poèmes assomment et assassinent,

Ils incinèrent. Ils insinuent. Mais ils syndiquent.

 

(2010)

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16 août 2010 1 16 /08 /août /2010 11:25

Avant propos:

Les mots sont une entité parfaite en ce sens qu'ils sont complets dans leur être, et bien plus encore dans leur paraître. Un mot ne sera jamais plus qu'un simple mot, et pourtant il nous apparaîtra toujours comme étant à la fois strictement ceci, et bien plus que cela... Pour l'être humain, être un mot, c'est être soi-même les autres. C'est de là que proviennent et surviennent tous nos quiproquos, et tous nos problèmes de communication et de langage:  je ne peux pas dire ceci, sans que tu ne comprennes cela, et c'est fort regrettable car nous risquons de ne jamais nous comprendre...

Ce poème dénonce l'importance, (la fausse importance), que nous prêtons (de nous même et à tort!), à certains mots, (qui ne sont que des mots parmi tant d'autres et au même titre que d'autres), puis, dans un même temps, l'indifférence que nous réservons à ces mots, qui nous dérangent par l'importance que nous leur avons nous même attribuée.

Les dirigeants, les "maîtres" de ce monde, sont aussi ceux du langage. Or, pour que "Tous les hommes naissent libres et égaux en droit", il faudrait tout d'abord que tous les mots puissent naître et être libres et égaux en droit.

Maîtriser ou mépriser le langage, c'est maîtriser ou mépriser l'Homme. Je ne cherche ni à maîtriser, ni à mépriser le langage: je cherche à le comprendre.

 

 Génocide sémantique,

 

Il y a des mots, parmi tant d'autres,

Qui vous claquent aux oreilles, vous frappent,

Et vous sautent aux yeux comme une faute,

De vocabulaire, de goût, de frappe.

 

Comme une immonde coquille,

Dans la si longue et belle dictée,

D'une Existence de pacotille,

Rédigée avec soin, faite de légéretés,

 

Afin que s'attendrissent, puis somnolent,

Les esprits les plus coriaces et frivoles,

Et que soient mises à bas prix,

Toutes ces têtes d'artistes incompris.

 

Il y a des mots qui claquent et éclaboussent,

Corrosifs, sous le fouet d'esclavagistes;

Comme un saut dans la flaque fasciste,

D'une morale épileptique crachant sa mousse.

 

Il y a des mots qui claquent et qui dérangent,

Comme un cheveu d'ange dans la soupe,

Et quand s'en est trop, quand c'est la coupe,

L'herbe sous le pied on vous la mange!

 

Il y a des mots qui claquent comme des portes,

Ce sont de nouveaux Juifs que l'on déporte;

Il y a des mots qui claquent et font claquer,

Les dirigeants aux couilles en or -- plaqué,

 

Ils s'imaginent ainsi pouvoir acheter

Leur silence, puis réduire à la cendre

Leurs subversifs signifiés, bon à jeter,

Mais les mots, eux, ne sont pas à vendre!

 

Il y a des mots qui claquent,

Et vous écorchent à vif,

Comme de dire "Black",

Suivi de "pédé", d' "Arabe" ou de "Juif",

 

Chaque jour dans le langage,

Il y a des mots qui claquent,

De ne pas être assez sages,

C'est terrible: on les noie vivants dans le lac,

 

De la censure et du bon-sens,

On les arrosent d'essence,

On les immolent sur l'autel de l'Indifférence

Avec pour seul motif le crime d'indécence!

 

Chaque jour et sous vos yeux,

Mesdames et messieurs,

Il y a des mots qui claquent, qui saignent et qui pleurent,

Et avec eux, ce sont autant de poètes qui meurent...

 

(2010)

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14 août 2010 6 14 /08 /août /2010 18:55

Je débarque à Manille,

Je file droit aux putes,

Le respect des guenilles,

Ca va bien cinq minutes,

 

Je suis un homme d'affaires,

Je suis un homme de fer,

Sacrifiant la moitié de mon salaire,

Pour quelques fesses à l'air,

 

Je rentre dans les annales,

Puis en transe j'entame,

Quelques Bacchanales buccales,

Attendant qu'elles m'avalent l'âme,

 

Il n'y a pas mieux que de se faire sucer la pine,

Se faire ronger l'os pour quelques pesos,

Par l'une de ces Philippines coquines,

Avant que de leur envoyer la sauce,

 

Je suis un homme de principe et d'action,

J'ai le bras long et d'excellentes relations,

Toujours protégé, (je fais dans la délation),

Je ne crache jamais contre une bonne fellation,

 

Car la recette du succés,

C'est de faire de la léche,

De se faire sucer,

Puis de vendre la méche,

 

Afin que ne capotent,

Mes petites affaires,

J'ai toujours une capote,

Dans ma poche arrière,

 

Je me fais tailler des costards,

Et des pipes sur mesure,

Car dans ce monde c'est tout un art,

De pouvoir battre la mesure,

 

Dans la cour des grands comtes,

Ce n'est pas la taille qui compte,

C'est la manière dont on s'insére,

Sans jamais être sincère,

 

Pourtant quand on le traduit en justice,

Et les experts sont unanimes,

Le mot "génie" devient vite synonyme,

De "crime", de "perversion" ou de "vice"...

 

(2010)

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30 juillet 2010 5 30 /07 /juillet /2010 23:08

Je suis Kabyle,

Toujours en cavale,

Une poignée de gens habiles,

Ont fomenté une kabbale,

 

Pour se payer ma bille,

A coup d'arguments banals,

De quoi se faire de la bile,

Avec leur loi royale,

 

Je suis un jouet débile,

Un martien dans la cour martiale,

Une proie facile,

Pour qui me veut du mal,

 

Une faute qui file,

Comme une balle,

Aux prisonniers de l'exil,

Que l'on se renvoie de capitale en capitale,

 

La vie n'est pas facile,

Le monde est impartial,

Et je suis la cible,

De discriminations raciales,

 

Il me paraît bien difficile,

Sans droit électoral,

De pouvoir un jour élir domicile,

Ailleurs qu'en milieu carcéral,

 

Oh la belle action gouvernementale,

Incapable de démêler les fils,

De sa fascisante morale,

Au bout desquels pendent en agonie

[des milliers de Kabyles et autres ostracibles!

 

(2010)

 

 

 

 

 

 

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17 juillet 2010 6 17 /07 /juillet /2010 17:56

I

Jongler avec les mots,

Comme un arc-en-ciel avec les couleurs;

Jongler avec les couleurs,

Comme un poëte avec les mots;

 

S'amuser à créer des mélanges;

Jouer sur de subtiles nuances,

Si subtiles qu'elles dérangent,

La morale et sa prudence,

 

Qui abhorrent les mélanges,

Et dans leurs sombres errances,

Plongent au plus profond de la fange,

L'infinitésimale nation France.

 

II

Oh le bel ange déchu

Que ce peuple déçu!

Auquel fût échu,

De jouer les léche-culs,

 

Lorsque, raciste dans l'âme,

La morale hypocrite,

N'ose user de sa lame,

De peur de sembler décrépite.

 

Quel est donc ce pays en souffrance

Si lâche qu'il ment pour plaire

A ceux qui font nôtre France

Si belle, mais que l'on considère

 

A tort comme autant d'adversaires?

C'est une sous-France

Que l'on nous sert,

De la bouillie rance;

 

Aussi, de manière catégorique,

Au pays des gourmets,

Je refuse d'avaler, ce soit-disant mets,

Concoction merdique, nommée "République".

 

III 

Sous le drapeau tricolore,

On apprend à trier les couleurs,

Qui valent pourtant tout l'or,

Du monde et d'ailleurs;

 

Au royaume des droits de l'Homme,

L'on s'imagine avoir tous les droits,

Mais l'Homme est un loup pour l'Homme,

Et si tôt qu'il le peut, se fait roi.

 

Si nous sommes tous égaux,

Alors c'est de nôtre égo,

Ce si sordide écho,

Qui brûle au vent comme mégot.

 

IV

Jongler avec les maux,

Comme un arc-en-ciel avec les couleurs;

Jongler avec les douleurs,

Comme un poëte avec les mots,

 

S'amuser à créer des mélanges,

Jouir de ces subtiles nuances,

Et se rire de ce qu'elles dérangent;

Car enfin: se jouer de la France!

 

(2010)

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7 juin 2010 1 07 /06 /juin /2010 12:04

Ils ne manquent pas de toupet,

Ceux qui osent me parler de paix;

C'est un pauvre mythe railleur,

Un rêve impossible, venu d'ailleurs,

 

Et comme l'herbe ou l'appétit,

Les militaires et les mitrailleurs,

S'amusent comme des abrutis,

A en couper toute la saveur.

 

Plutôt difficile il est vrai,

De tenir tout un JT,

Sans jamais éprouver,

Le besoin de dégurgiter,

 

Le Monde va bien,

Il n'a pas changé,

Ce pauvre vaurien,

Miséreux qui se complaît.

 

La Paix est l'un de ces mets,

L'un de ces si rares caviars,

Qui pour être savamment savourés,

Doivent être servis sur corbillard,

 

Accompagnée de belles salades,

N'importe qui pourrait l'avaler,

Mais au risque de finir malade;

Point de panacée, mais du pis aller.

 

On ne nous vend pas du rêve,

Mais de la frustration:

Il n'y aura jamais de trêve,

A notre amère prédation.

 

Puisqu'un monde en paix,

Serait un monde en gréve,

Que nous sommes trop occupés,

A nourrir la famine de nos rêves,

 

La Poésie se fait le syndicat,

D'une humanité exploitée,

Le défenseur délicat,

D'un prolétariat aliéné;

 

De par sa loyauté,

Lui aussi a le droit,

De prétendre à la royauté,

D'avoir un peu de la part du roi,

 

Oh la sombre bêtise,

De cette dynastie d'êtres abscons,

Aux poches pleines de royalties,

Maîtres du monde, pauvres rois des cons!

 

(2010)

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6 mai 2010 4 06 /05 /mai /2010 13:48

Je suis comme un Playmobil,

Perdu dans un monde de Lego,

Un pauvre pantin ridicule et débile,

Parachuté dans le monde de l'Ego,

 

Je suis le jouet du Destin,

Ce stupide jeu de société,

Où "Ils" façonne de ses mains,

Qui je dois être, qui je serai.

 

Mais regardez ce qu'ils ont fait;

Ce que leur mode a fait de moi!

Le résultat est là, il est fait,

Il est laid, je suis las, il fait loi!

 

"Je", tu n'es que de la pâte à modeler.

Une de ces toiles vides, préconçues,

Dont les numéros sont à compléter,

Par le pinceau d'un grossier inconnu.

 

"Je", tu n'es qu'un pauvre puzzle-3D,

L'on décide, l'on dessine ta personnalité,

Elle est préétablie, on en trace le modèle,

Puis on l'éclate pour régaler les cervelles. 

 

"Je", tu n'es qu'un être de sable,

Une série de lettres ineffables,

Un nom commun, invraisemblable,

Versé sur un plateau de Scrabble,

 

Un tout joli gentil petit pion,

Que l'immonde Solitude a poli,

Et qui brille comme un lampion,

Sur son plateau de Monopoly.

 

Sachez-le, dans un monde plastique,

Tout ou presque est pathétique,

Tout s'achète, se vend, se possède,

Tout a un prix, tout est cher et obsède,

 

Moi mon triste coeur est bazardé,

Synthétique, périmé, sans étiquette,

Plus personne n'osera s'y hasarder,

Mais il demeure avide de conquêtes...

 

(2010)

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11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 02:21
La désinformation des médias?
Disons que...dans l'immédiat...
On en est là oui, on en est las...

La faim en Afrique?
La guerre pour le fric?
On en est là oui, on en est las...

Tipiak? La guerre en Irak?
Tout ça pour du blé, pirates!
On en est là oui, on en est las...

Les attentats? "Alors attends-t'as...
New-York...Et je ne sais plus trop quoi..."
On en est là oui, on en est las...

La Terre qui chauffe au bain-marie?
Obama rit en couverture d'Hara-Kiri,
On en est là oui, on en est las...

Tout ce qui n'est pas net?
(Sauf les impôts), Sarko zigouille net,
On en est là oui, on en est las...

Le viol, le voile, le vol?
"Trois crimes de haut vol",
On en est là oui, on en est las...

La Vierge Marie, le porno, les sans-abris?
"Tout le monde s'en branle j'Paris!"
On en est là oui, on en est las...

Les drogues, la coke, l'ecsta?
"Mon Dieu s'il n'y avait qu'ça..."
On en est là oui, on en est las...

Le syndrome d'immuno-déficience accrue?
Alias SIDA, l'eusses-tu cru? Qui l'eût cru...
Pourtant on en est là oui, on en est las,

Le Chikungunya, la grippe A?
"Pas de ça chez moi en tout cas",
On en est là oui, on en est las...

Tchernobyl, Nagasaki, Hiroshima?
"Tant que ça n'est pas chez moi..."
On en est là oui, on en est las...

L'exploitation? Le travail au noir?
"Pour les blancs oui, mais reste à voir..."
On en est là oui, on en est las...

Toute la misère du monde?
"Oh, il doit bien y avoir plus immonde..."
On en est là oui, on en est là...
(2010)
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11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 02:05
Combien de fois m'a-t-on dit,
"La vie est belle mon ami, souris!"
Et chaque fois je me suis dis,
Que ces quelques nantis m'avaient mentis,

Nous ne devons pas être sur la même longueur d'onde,
Car au fond qu'y a-t-il de beau dans le monde?
Pour mes yeux qui tournent à la ronde,
Rien que du sang et des guerres immondes,

C'est le régne de la Mort et de l'Envie,
Où pour être heureux,
Il ne suffit pas d'être en vie,
Car le bonheur est par trop onéreux,

Si l'on ne veut pas finir empailler,
Encore faut-il pouvoir payer,
Car un pauvre regard émerveillé,
Cela doit désormais se monnayer,

Les contes de fées sont déraillés,
La jolie princesse bonne à rayer,
Place aux banquets des ferrailleurs,
Aux banquiers railleurs,

Et autres vendeurs, ferrus de factice,
De faux-bonheurs, et de rêves d'Ailleurs,
Commerçants véreux, contrefaçonneurs,
Dealers de vices, et de délices,

Si la Vie est belle pour de vrai,
Alors j'imagine que c'est de profil,
Car de face quelle mocheté,
Sa seule vue m'horripile,

Et pourtant j'ai déjà essayé,
De voir les choses du bon côté,
Mais rien n'y fait, ce serait mentir,
Que de dire: "La Vie est belle, faut sourire!"
(2010)
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