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7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 20:07

*Ainsi nus nous ne serions que des vers,

Errant à la surface de l'immense Poème,

Cette pomme avec un "m",

A l'origine de tout calvaire?*

 

Je verse dans le vice,

Et vice et versa,

Que se ravisent d'office,

Ceux qui déjà,

 

Illico presto se ravissent,

A l'idée peu réglo,

De passer au supplice,

Le peu de mon égo,

 

Cette tour de Pise,

Bancale et branlante,

Qui pourtant âtise,

Les convoitises brûlantes;

 

Je ne demande qu'à tomber:

L'important n'est pas la chute,

C'est le bruit que l'on y fait,

Et qui partout se répercute,

 

Car tout autour de vous,

Les gens s'occultent,

Et se redoutent,

Il y a un culte qui se voue,

 

Tout autour de vous,

Les gens s'oscultent,

Et se ragoûtent,

Il y a un culte qui se voue,

 

Tout autour de vous,

Des gens discutent,

Qui affament le Doute:

Un culte se voue,

 

Tout autour de vous,

 Des gens se disputent,

Qui enfoncent le clou,

Et engendrent la lutte,

 

Un culte pestilent,

Au silence oscillant,

D'une opulence inculte:

Les gens doutent puis s'en foutent,

 

Les "j'en doute" se font rare,

Et si c'est le bruit qui fait dire "chut!",

C'est le silence que l'on écoute:

L'Intelligence reste au placard...

 

Puisque c'est ainsi,

Et puisqu'il le faut,

A tout va, jusqu'à la lie,

Je boirais le calice,

 

Jusqu'à l'alibi de la Faux,

Mort subreptice et factice,

Afin que personne ne me salisse,

Le poison va, qui lentement s'immisce.

 

Vos lancinantes remarques,

Ne valent pas un clou:

Je les masque;

Les becs je les cloue,

 

Et quant à vos masques,

De clown fantasque,

Vos marques de prêt-à-porter,

Certes je les remarque,

 

Mais n'en ai cure:

Ce que les autres insinuent,

 A bout de nerfs, je l'incinére,

Oh la belle sinécure!

 

A vos marques? prêts? partez!

Feu! Tir à bout portant, sans sommation,

Sus au prêt-à-porter,

A la consommation!

 

Le jeu des masques

Et des marques,

Je le démasque,

Et m'en démarque,

 

Face aux rires narquois,

J'use de mon carquois:

Les bobos et leur bienséance,

N'ont qu'à bien se tenir,

 

Sinon bobo: je décoche,

Les fléches de ma débauche,

Et que sonne la fin de l'empire,

Le début de la France!

 

Avec moi sévéres sont les sévices,

Et mieux vaut ne pas être novice,

Quand on s'attaque à ce qui m'est cher,

Au double de mon âme,

 

La moitié de ma chair.

Qui persévère et s'évertue,

A vouloir me tuer dans ma vertu,

Y perd sévère et je le tue:

 

 Qu'on me blâme, à coups de lame,

C'est sans hésitation que Je tue Il,

Et par la même occasion, (c'est impromptu),

Nous, Vous, Ils.

 

Si Jesus m'attire,

C'est le côté martyr,

Je suis le chantre érotique,

Le poète "hérétique",

 

Ma soi-disante hérèsie,

Fait de moi la risée,

De ces buveurs d'Ambroisie,

Tous ces croyants grisés,

 

Mais La bible est un biblot,

Possessif, inutile, cireux,

Aussi étroite qu'un hublot,

Elle ne laisse entrevoir que les dieux,

 

Aussi étroite qu'un hublot ou qu'un judas,

Si Dieu existe, je l'imagine bourgeois,

Enveloppé dans de beaux draps,

Le luxe se résume à péter dans la soie,

 

Mais déjà il ouvre les yeux,

Et ceux de l'Homme,

Se plaignant d'une voix douloureuse:

 

"J'ai dans les cieux,

et dans les âmes des hommes,

comme une poussière cancéreuse"...

 

(2010)

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