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6 février 2013 3 06 /02 /février /2013 15:08

En instance de divorce

Avec l'existence,

J'annonce et j'amorce

Une vague de démence.

 

La vie c'est du morse

Codé dans l'urgence,

Une signification retorse

En constante résurgence.

 

Vous aurez beau gratter l'écorce,

La substance de ma stance,

Y aller de toutes vos forces,

La mystique conservera sa distance...

 

D'aucuns verraient la vie en rose,

Moi c'est en vers

-- et contre tous, j'espère, --

Que j'ose en asseoir la prose:

 

La vie est là qui pose et se lèprose

Telle une vierge en érection,

Syphillique nécrose,

Aphrodisiaque résurrection.

 

Nostalgique à l'excès,

La nécrophilie pour antalgique,

Je crève l'abcès:

 

Mille fois biaiser, baiser

Les morts magnifiques

De ma mémoire désabusée!

 

(2011)

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3 février 2013 7 03 /02 /février /2013 15:32

Petite débauchée dont le regard m’a fauché,

J’ignore à quoi tout cela va nous mener

Ni même vers quel sinistre débouché

Nos deux cœurs, nos deux corps malmenés

 

S’iront pleurer les larmes de leurs péchés.

Sache que je ne ferais qu’une bouchée

De ta bouche au mince sourire ébauché

Qui agite mon désir pareil au hochet…

 

Tandis que tu mâches des mots arrachés

Je sens les flèches fraichement décochées

De l’amour rebondissant en un ricochet

Sur le plancher de mon cœur écorché.

 

Qui sait si demain je n’irais me ficher,

Me lover, me nicher au creux de tes draps ?

Qui sait si demain je nierais me fâcher

 

Quand tu quitteras ma bouche et mes bras

Pour aller aguicher ; pour t’aller afficher

A la bouche et au bras d’un autre que moi ?

 

(2013)

 

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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 17:45

Les "plans cul" sont pour les planqué(e)s

Qu'ont peur du véritable Amour, plaqué or,

D's'faire plaquer, d's'faire flanquer

A la porte, d'être foutu(e)s au dehors...

 

Ouais, c'genre de plans préfabriqués

C'est pour les paumé(e)s infoutu(e)s d’être sport

Cherchant à s'imbriquer sans s'impliquer

Parce qu’au fond d’eux, y a la peur de l’effort,

 

Que l’Amour est chien et que parfois il mord

Tandis qu’on se disperse en caresses appliquées –

C’est vrai qu’parfois l’Amour aboie, bave et mord

Mais faut-il le craindre, faut-il le faire piquer ?

 

C’est quelque chose d’impossible à expliquer

Mais quand l’Amour aboie, bave et mord

Loin de fuir, d’le laisser claquer ou d’paniquer,

 

Moi j’tends une patte qui dit pour répliquer :

« Essaie un peu voir si tu me mords ! »

Parce que l’Amour est chien, le domestiquer.

 

(2012)

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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 17:34

A ma soeur et à mon ami Arnaud.

 

Tout à l’étranger, ou presque,

A la saveur d’un ici rapiécé

Et sous leurs tropiques épicés

Brûlent les ailleurs livresques…

 

C’est comme une anagramme

De soi, la déportation de l’âme,

Que ces paradis las déclament

Avec des charmes de femme.

 

L’étranger c’est un ici,

Un répit, un étrange récit,

Sorte de récépissé

 

Et quand, enfin, j’y suis,

Au fond de moi je sais :

Ma vie est belle; et bien arrivée…

 

(2012)

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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 17:31

C’est idiot, peut-être même automatique,

Mais tous apprennent à dire « je t’aime »

En plusieurs langues, de façon idiomatique [1],

Multipliant versions et thèmes [2]

Autour de cette même musique.

 

C’est idiot, peut-être même symptomatique,

L’étrange réaction que cela chez moi suscite

Mais rien que d’y penser, surgit comme un hic ;

Cela par magie m’agite les zygomatiques bursites [3]:

Tous et toutes des « je t’aime » factices et cyniques

 

Sans cesse vous vous dites de manière fort tacite

Comme s’il s’agissait là d’une formule qui s’applique ;

Comme s’il s’agissait là d’une quelconque redite ;

Comme si l’Amour était fait que l’on s’explique ;

Comme si Eros était héros que l’on vous cite,

 

« Je t’aime » est devenu un plat poème,

Du réchauffé que l’on se récite,

Et il n’y est plus âme assez bohème

Que cela véritablement excite :

L’Amour est mort; son visage blême.  

 

Faut dire que de manière assez fortuite,

J’ai reçu de toi cette triste « chance » :

C’est pire qu’un lendemain de cuite

Mais depuis que je vis avec ton absence,

C’est du tout cuit : je les ai toutes traduites

 

Les amours humaines et pathétiques,

J’en ai compris tout le pauvre sens

Et c’est pour cela qu’en homme poétique

J’apprends désormais à  te dire en silence

Les mots « je t’aime » , signés Yannick.

 

(2012)

 

Notes:

 

[1] Idiomatique = qui est caractéristique d’une langue ou d’un idiome.

 

[2] La version et thème sont des disciplines propres à la traduction.

 

[3] Bursite = inflammation ; zygomatique = relatif aux pomettes. C’est une manière de dire que tout cela me fait bien sourire, de manière douloureuse…

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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 17:29

J'en viendrais aux mots... (2012)

by Yannick Vrolant on Friday, 7 December 2012 at 21:21 ·

Je veux ta peau : j’en conviens.

J’en viendrais aux mots

Les plus forts, s’il le faut,

Mais je t’en prie : reviens

 

Le temps d’un va-et-vient…

Pour info, je te préviens :

J’en viendrais aux mots

Les plus fous, les plus faux,

 

Tels que « je t’aime» + « encore »

Afin d’à nouveau pouvoir ravir

Et mes papilles, et ton corps…

 

 « Je t’aime », et encore…

C’est qu’il n’y a pas pire,

Sinon je mentirais plus fort…

 

(2012)

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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 17:27

Un de ces quatre,

Tous les deux à l'étroi,

Sur un lit format A4,

L'on se fera un plan à 3.

 

On regardera, rois,

Se plier en quatre

Sous son désarroi,

Gros comme quatre,

 

Le lecteur maladroit

Qui lit quatre à quatre

Les lignes de ce qu'il croit

 

Devoir revenir de bon droit

Aux pervers psychiatres:

Les rimes du poète devenu proie.

 

(2012)

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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 17:26

C’est un abandon total,

Un véritable don du ciel,

Une manne providentielle

Que rien au monde n’égale…

 

C’est aussi tout mon fiel,

Toute ma peine et tout mon mal  

Le vide confidentiel

Que laisse en moi le Donegal…

 

(2012)

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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 17:25

« Ce qui est fait, est fait :

Faisons fi de l’imparfait. »

Tu as raison de le signifier :

C’est bien vrai, en effet…

 

Mais enfin, comment je fais

Puisque tu me fais de l’effet

Petite fille aux doigts de fée ?

Dis-moi : comment je fais ?

 

Faut-il que, le cœur défait,

Je fasse foi d’un bel autodafé

Offrant au feu d’effacer

Les souffrances du passé ?  

 

Faut-il que, le cœur agrafé,

Narcisse à fleur de poésie,

Je noircisse en un pamphlet

Ce qui fût notre ambroisie ?

 

Faut-il que, le cœur moisi,

Par les remords gonflé,

Je succombe à l’hérésie,

 

Faisant preuve d’amnésie,

Omettant que tu m’as insufflé

L’amour, un soir de frénésie ?

 

(2012)

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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 17:24

L’adulte est un enfant que l’on a chiffonné ;

Une imagination, des rêves siphonnés :

Ainsi font, font, font les petites marionnettes

Du capitalisme qui monte à la tête !

 

O la monstrueuse petite bêbête

Menteuse mais qui monte ! monte ! monte !

Et nous entête pour perpette, à tue-tête :

Quelle honte ! quelle honte ! quelle honte !

 

Que sont tous vos grands rêves d’enfant devenus ?

Où est passé ce grand méchant fou qui faisait

De vous la beauté ? « Vous ne m’êtes pas inconnu »:

C’est ce qu’avant de mourir, votre cœur disait…

 

(2012)

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