Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 12:22

 

Le plaisir, ce lâche,

Le plaisir, se cache;

Mais hélas! Mais hélas!

Mon égo salace se lasse...

 

Le plaisir c'est vache,

A chaque jour mâche

Mon égo qui, même sagace,

Craque et s'agace...

 

Le plaisir, c'est moche,

Est comme mort qui fauche,

Et sous l'ergot qui le rosse,

Mon égo tombe dans la fosse...

 

Le plaisir ça tâche,

Alors on s'y attache,

Mais c'est une idée fausse,

Pour cyniques qui se gaussent...

 

Sans vouloir en remettre une couche,

Avouez que ça cloche,

Je trouve tout ça louche,

Dieu que le monde est gauche!

 

Je ne sais même plus rire,

Je ne sais plus qu'être îvre,

Ne me reste pas à mourir,

Non: me reste de vivre...

 

Le plaisir c'est pour les mioches,

L'adulte prisonnier a sa pelle et sa pioche,

Pour mieux creuser le vide comme une roche,

Et s'en mettre plein les poches...

 

Moi la vie je m'y accroche,

Pourtant tout est devenu moche,

En bon gavroche, je manque le coche,

Sous les yeux comme les fesses, j'ai des poches...

 

Si le sexe est la mesure de l'égo,

J'irais bien aux putes tout de go,

Être lâche, payer cash,

Pour de l'amour sans clash,

 

Explorer avec zéro gêne,

Les zones érogénes,

D'un joli petit cul nu,

Jusqu'ici inconnu...

 

Dire "bingo",

Claquer à gogo,

Pour de l'amour sans classe,

Pour de l'amour sans casse...

 

Au lieu de ça je me fâche,

Je suis lâche, je me couche,

Je me touche, je me tâche,

Je suis las, je me mouche...

 

Le plaisir ça se cache, ça se casse,

Ca se gâche, ça se glace,

Et personne ne le remplace,

Pas même Carglass...

 

Ma vie est un désert sans plaisirs,

Un désir sans dessert,

Et je me demande à loisir:

"A quoi tout cela sert?"

 

(2010)

Partager cet article
Repost0
5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 00:45

 A-

-vec

 le soleil

 qui perce,

A travers les mailles,

De son joli corps sage,

Avec les vents qui bercent,

Le vide ouvert de ces entrailles,

Sous leurs douloureux passages,

Avec les baisers                                   qu’y versent,

Comme des larmes                                      de   funérailles,

      Les jeunes amoureux                                            de simple passage,

      On croirait                                                                          de la flanelle,

     On croirait une                                                                 peau de dentelle,

      L’acier de                                                                                    la Tour Eiffel

Partager cet article
Repost0
7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 20:07

*Ainsi nus nous ne serions que des vers,

Errant à la surface de l'immense Poème,

Cette pomme avec un "m",

A l'origine de tout calvaire?*

 

Je verse dans le vice,

Et vice et versa,

Que se ravisent d'office,

Ceux qui déjà,

 

Illico presto se ravissent,

A l'idée peu réglo,

De passer au supplice,

Le peu de mon égo,

 

Cette tour de Pise,

Bancale et branlante,

Qui pourtant âtise,

Les convoitises brûlantes;

 

Je ne demande qu'à tomber:

L'important n'est pas la chute,

C'est le bruit que l'on y fait,

Et qui partout se répercute,

 

Car tout autour de vous,

Les gens s'occultent,

Et se redoutent,

Il y a un culte qui se voue,

 

Tout autour de vous,

Les gens s'oscultent,

Et se ragoûtent,

Il y a un culte qui se voue,

 

Tout autour de vous,

Des gens discutent,

Qui affament le Doute:

Un culte se voue,

 

Tout autour de vous,

 Des gens se disputent,

Qui enfoncent le clou,

Et engendrent la lutte,

 

Un culte pestilent,

Au silence oscillant,

D'une opulence inculte:

Les gens doutent puis s'en foutent,

 

Les "j'en doute" se font rare,

Et si c'est le bruit qui fait dire "chut!",

C'est le silence que l'on écoute:

L'Intelligence reste au placard...

 

Puisque c'est ainsi,

Et puisqu'il le faut,

A tout va, jusqu'à la lie,

Je boirais le calice,

 

Jusqu'à l'alibi de la Faux,

Mort subreptice et factice,

Afin que personne ne me salisse,

Le poison va, qui lentement s'immisce.

 

Vos lancinantes remarques,

Ne valent pas un clou:

Je les masque;

Les becs je les cloue,

 

Et quant à vos masques,

De clown fantasque,

Vos marques de prêt-à-porter,

Certes je les remarque,

 

Mais n'en ai cure:

Ce que les autres insinuent,

 A bout de nerfs, je l'incinére,

Oh la belle sinécure!

 

A vos marques? prêts? partez!

Feu! Tir à bout portant, sans sommation,

Sus au prêt-à-porter,

A la consommation!

 

Le jeu des masques

Et des marques,

Je le démasque,

Et m'en démarque,

 

Face aux rires narquois,

J'use de mon carquois:

Les bobos et leur bienséance,

N'ont qu'à bien se tenir,

 

Sinon bobo: je décoche,

Les fléches de ma débauche,

Et que sonne la fin de l'empire,

Le début de la France!

 

Avec moi sévéres sont les sévices,

Et mieux vaut ne pas être novice,

Quand on s'attaque à ce qui m'est cher,

Au double de mon âme,

 

La moitié de ma chair.

Qui persévère et s'évertue,

A vouloir me tuer dans ma vertu,

Y perd sévère et je le tue:

 

 Qu'on me blâme, à coups de lame,

C'est sans hésitation que Je tue Il,

Et par la même occasion, (c'est impromptu),

Nous, Vous, Ils.

 

Si Jesus m'attire,

C'est le côté martyr,

Je suis le chantre érotique,

Le poète "hérétique",

 

Ma soi-disante hérèsie,

Fait de moi la risée,

De ces buveurs d'Ambroisie,

Tous ces croyants grisés,

 

Mais La bible est un biblot,

Possessif, inutile, cireux,

Aussi étroite qu'un hublot,

Elle ne laisse entrevoir que les dieux,

 

Aussi étroite qu'un hublot ou qu'un judas,

Si Dieu existe, je l'imagine bourgeois,

Enveloppé dans de beaux draps,

Le luxe se résume à péter dans la soie,

 

Mais déjà il ouvre les yeux,

Et ceux de l'Homme,

Se plaignant d'une voix douloureuse:

 

"J'ai dans les cieux,

et dans les âmes des hommes,

comme une poussière cancéreuse"...

 

(2010)

Partager cet article
Repost0
23 octobre 2010 6 23 /10 /octobre /2010 17:18

Une relique du temps passé, un brouillon datant au plus tard du 26/04/2010 mais sur lequel je n'ai pas su revenir avant aujourd'hui. Le poème reste inchangé, (même si vraisemblablement il ne m'avait pas plus à l'époque pour que je le classe comme brouillon...).

 

A Charles Baudelaire,

"Je te donne ces vers afin que [...],

Ta mémoire [...],

Reste comme pendue à mes rimes hautaines [...],

- Ô toi qui, comme une ombre à la trace éphémère,

Foules d'un pied léger et d'un regard serein

[Mon être d'écrivain raté, banal et anodin]"

(Charles Baudelaire, XXXIX, Les Fleurs Du Mal, 1857)

 

Je ne suis pas poète.

Pourquoi? Quelle preuve?

Je n'ai pas fais les miennes.

Non. Je ne suis pas poète:

Je suis voleur, braqueur,

Arriviste, copieur, arnaqueur!

J'ai tout pris au grand Baudelaire!

Ses mots, son spleen, ses idéaux!

Ma créativité a besoin d'un bon bol d'air...

Je ne suis pas auteur.

Je ne suis pas à la hauteur.

Mon plus grand malheur,

Est d'être né à la mauvaise heure.

Je ne suis qu'un perroquet,

Un vendeur de faux,

Un religieux, un perruquier,

En porte à faux.

Armé de son pic,

Mon esprit nécrophile pioche,

Aveuglément, au hasard de la roche,

Si précieuse, du Poète idyllique.

Et de cette immense mine,

Je n'extrais que quelques pépites,

Quelques poèmes qui crépitent:

Ils ont la couleur et le goût de l'urine.

Pillard armé de sa pelle,

Je retourne la terre,

Du plus beau des caveaux,

Ce magnifique tombeau,

Des Fleurs du Mal rebelles,

Mauvaises herbes pestilentielles.

Je suis braqueur,

Mais peu importe la manière,

Peu importe que ça ne soit que du Baudelaire!

Après tout qu'y faire,

Si c'est dans le crime,

Dans le v(i)ol de rimes,

Que mon coeur amer,

S'abandonne,

Et prend un plaisir fou,

A éxécuter sa petite affaire,

Jusqu'au bout,

Trouvant là son unique richesse,

Sa seule valeur aurifére?

 

(2010)

Partager cet article
Repost0
21 octobre 2010 4 21 /10 /octobre /2010 22:28

Une vie, une seule, et c’est l’ennui.

Mais combien de jours,

Mais combien de nuits,

Est-ce que l’on parcoure ?

 

Petit à petit, l’existence s’amenuise,

Elle diminue, et ça m’ennuie,

Je dis « minute ! », et ça me nuit ;

A l’aube de mes jours, il fait déjà nuit grise !

 

Je suis de mèche avec la vie,

Je dis « minute ! », elle dynamite,

Sans même demander mon avis,

Elle s’impose : j’implose : vite !

 

Je me fais déjà vieux,

La vie est un jeu,

Je fais des envieux,

Ma vie est en jeu,

 

Est-ce l’Amour,

Est-ce l’Ennui,

Qui me maintiennent en vie ?

Les amis de toujours.

 

Ce sont eux,

Eux et eux seuls,

C’est honteux,

Qui me tirent du linceul.

 

Il est déjà minuit :

Le temps passe vite quand on s’amuse ;

La mise est sur le tapis.

 

Il est déjà minuit.

Le temps passe vite, qu’est-ce que ça m’use,

Allez-y! Faîtes vos « je »! Ca vous amuse?

 

Pendant ce temps que la Muse catin,

Celle qu’absolument rien n’atteint,

Amuse le tapis, fait le tapin,

 

Et envoie au tapis d’un revers de la main,

Tous mes « tant pis » et mes lendemains,

Masse confuse, jusqu’ici tapie au creux de vos mains…

(2010)

Partager cet article
Repost0
20 octobre 2010 3 20 /10 /octobre /2010 21:08

Un bracelet

TEMPOREL|

aspect d'encre|

à non aucunes

de ses doubles fins de bras,|

L'ÊTRE SE VERBALISE EN L'ENDROIT|

 

Le présent c'est son

IDENTIQUE|

Que l'envers

CHRONIQUE|

Apparaît rongeant

comme une confiserie

PARAMEDICALE|

se léprosant sous la céleste

PISSE|

de cumunolimbus larmoyants|

 

La clef des mots est codée|

Le mot-clé: "décoder"|

Car le mot "code" est la clef|

Et la clé et le code sont le Mot!

 

(2010)

Partager cet article
Repost0
20 octobre 2010 3 20 /10 /octobre /2010 21:05

Existent des reflets transparents,

Jusque dans le monde des ombres,

Où deviennent apparents,

Erreurs et défauts du nombre;

 

Quand perdu six pieds sous terre,

Je hausse les yeux,

C'est pour y voir toute la misère,

Des jours gris et pluvieux,

 

Inscrite ici dans mes pupilles,

Noires, fatiguées, toujours câlines,

Où seules encore brillent,

Quelques larmes salines...

 

Qui est-il qui ainsi me regarde?

Tout aussi transparent et laid,

Que cette vitre hagarde,

Qui sans cesse me renvoie à mon propre reflet?

 

Ce ne saurait-être moi...

Qui cela peut-il bien être?

Comment? Serait-ce donc moi?

Qui sait? Peut-être...

 

Et eux quels sont-ils?

(Je me noie dans l'océan houleux)

Perdu au beau milieu de l' "ils",

Impossible de survivre: je coule,

 

Sur le quai comme sur les bords du Styx,

On peut entendre le métro qui s'approche;

La Mort est une inconnue née sous X,

Que la Vie toujours se reproche...

 

(2010)

Partager cet article
Repost0
2 octobre 2010 6 02 /10 /octobre /2010 23:29

Au petit Pierre du Paris-Lille 7229 du 02 oct 2010.

 

Ma vie est un coup de bluff, un pari.

Un Paris-Lille qui file à 100 000.

La coquine caresse,

Du temps qui paresse,

Le long des collines.

La vitesse est une copine.

Du pays, ah ça j'en vois...

Peut-être même de trop.

De voies en voies,

De métro en métro,

J'ai la plate forme,

Amorphe>shooté>chloroforme.

Le paysage comme une image,

Défile au compteur tels les ans;

Mes yeux ne sont pas noirs, mais violés

La face inutile de se la voiler,

Ô! Mettre les voiles pour d'autres contrées!

 

(2010)

Partager cet article
Repost0
2 octobre 2010 6 02 /10 /octobre /2010 23:26

Au pourquoi du comment nous en sommes arrivés là.

 

Pourquoi faut-il toujours

Que mes pauvres "je-t'aime"

Précédent les tiens,

 

Comme la canne et le chien

D'un aveugle bohème,

Né sans avoir jamais vu le jour?

 

Pourquoi faut-il toujours,

Que mes mots résonnent,

Et frappent le dur trottoir,

 

De ton âme tard le soir,

A la manière dont on raisonne,

Une putain née sans avoir jamais connu l'amour?

 

Pourquoi faut-il toujours,

Que je te sois fidèle,

Comme un chien dévoué,

 

Ayant décidé de vouer,

Sa triste vie de ficelle,

A une dévoyée de toujours?

 

Pourquoi faut-il toujours,

Que je te guide dans le noir,

Comme une enfant apeurée,

 

Qu'il faut sans cesse rassurer,

En nourissant le famélique espoir,

Qu'elle fera preuve un jour d'un peu d'amour?

 

Pourquoi faut-il toujours,

Et ma tendresse, et mes caresses,

Aimer sourire, et mes mots doux,

 

Pour satisfaire ton courroux,

Et rendre tes ignobles prouesses,

Semblables à l'oeuvre de l'Amour?

 

Pourquoi faut-il toujours,

Que tu me mettes aux fers,

Et me tiennes en liesse,

 

Comme on tient en laisse,

Aux Enfers, le féroce Cerbère,

Aux factices enchères de ton amour?

 

Pourquoi faut-il sans cesse,

Tout te dire et tout te faire,

Tout te montrer, tout t'expliquer?

 

Comme avec un cancre compliqué,

Belle rebelle, tu ne te laisses pas faire,

Mais je cause toujours: tu m'intéresses.

 

(2010)

Partager cet article
Repost0
25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 18:30

Dans la ville lumière,

Les livides visages se sont éteints,

Comme pour laisser à la pierre,

Tout le prestige de son teint;

 

Dans la ville lumière,

Les regards se font hautains,

Et figent dans la pierre,

Jusqu'aux plus grands destins;

 

Dans la ville lumière,

Plus rien, ou presque, ne brille,

Sinon peut-être l'Enfer,

Dormant son soûl dans chaque pupille,

 

Dans la ville lumière,

Plus rien, ou presque, ne brille,

Si ce n'est peut-être la perle amère,

De tes larmes qui chutent en vrille;

 

Car enfin, dans la ville lumière,

Personne n'ose-t-il,

Personne n'ose taire,

Cette messe austère et hostile,

 

Résonnant à tort et à travers

A chaque coin de rue: personne n'ose-t-il?

Fendre la glace, dans la ville lumière:

Personnes hostiles! Personne n'ose-t-il?!

 

Quelle tristesse quand tout n'est plus que cendre!

Grisâtre, noirâtre, suffoquante poussière,

Que l'on voit à chaque jour descendre,

En ombres sur ton soleil, ville lumière!

 

Quelle panacée de te voir ainsi,

Et pourtant rien d'anormal,

Lorsque l'on se nomme "Paris",

A devoir souffrir la peine capitale!

 

Tu es belle, bel et bien morte,

Et l'on t'enterre à chaque jour!

C'est ainsi que l'Humanité avorte,

De ce qui fût son plus bel amour...

 

(2010)

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le Poète mots dit...
  • : Poèmes, essais, aphorismes, littérature amatrice en tout genre et pour le plaisir! Yannick Vrolant
  • Contact

Trouve-Mots

Archives