Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 02:06
La Poésie est semblable à un sachet de thé,
Que l'on plonge dans l'eau déjà bouillante,
D'une fade société,
Liquide et transparente,

Elle y ajoute de la couleur,
De l'amertume, ou de la douceur,
Selon que son parfum soit nature,
Comme le thé noir, aromatisé ou pur,

On y ajoute parfois un nuage de Laid,
Pour couper son caractère mielleux,
Et je suis sur que s'ils existaient,
La Poésie serait la boisson des Dieux,

Mais ici bas l'on préfère le café,
Et ses saveurs édulcorées,
Aussi sombre et opaque que la Foi,

Il cache dans ses ténèbres,
Des mensonges funèbres,
Et laisse un goût amer à qui le boit...
(2010)
Partager cet article
Repost0
11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 02:05
Combien de fois m'a-t-on dit,
"La vie est belle mon ami, souris!"
Et chaque fois je me suis dis,
Que ces quelques nantis m'avaient mentis,

Nous ne devons pas être sur la même longueur d'onde,
Car au fond qu'y a-t-il de beau dans le monde?
Pour mes yeux qui tournent à la ronde,
Rien que du sang et des guerres immondes,

C'est le régne de la Mort et de l'Envie,
Où pour être heureux,
Il ne suffit pas d'être en vie,
Car le bonheur est par trop onéreux,

Si l'on ne veut pas finir empailler,
Encore faut-il pouvoir payer,
Car un pauvre regard émerveillé,
Cela doit désormais se monnayer,

Les contes de fées sont déraillés,
La jolie princesse bonne à rayer,
Place aux banquets des ferrailleurs,
Aux banquiers railleurs,

Et autres vendeurs, ferrus de factice,
De faux-bonheurs, et de rêves d'Ailleurs,
Commerçants véreux, contrefaçonneurs,
Dealers de vices, et de délices,

Si la Vie est belle pour de vrai,
Alors j'imagine que c'est de profil,
Car de face quelle mocheté,
Sa seule vue m'horripile,

Et pourtant j'ai déjà essayé,
De voir les choses du bon côté,
Mais rien n'y fait, ce serait mentir,
Que de dire: "La Vie est belle, faut sourire!"
(2010)
Partager cet article
Repost0
11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 02:05
Afrique nous ne nous connaissons pas encore,
Mais je t'ai déjà rêvé mille fois, et bien plus encore,
M'enserrant dans tes bras, tu m'offrais ton corps,

Chacun de tes enfants, par delà le monde rencontrés,
Me donnent envie de te connaitre, parcourir tes contrées,
Mais curieusement une peur ridicule m'enchaîne -- je te raconterai,

Celle d'être déçu -- ou de te décevoir peut-être?
Celle de m'être trompé sur ton être,
Ta personne aux mille facettes,

Comme toute belle femme j'aimerais t'aborder, te parler,
Sans que tu me blâmes d'arrière-pensées intéressées,
Seulement j'ai trop de Respect pour oser t'approcher,

Afrique tu as ce que nous n'avons plus,
Ce que nous avons malheureusement perdu,
Tu ne l'as pas volé, non: c'est nous qui l'avons vendu,

Tu as cette couleur, cette joie de vivre,
Tu as ces senteurs qui doivent rendre ivre,
Tu es aussi riche qu'une bibliothèque pleine de livres,

Tu as ce sourire que personne ne peut voler,
Tu as cette virginité que l'on a tenté de violer,
Tu as ce passé que l'on ose à peine dévoiler,

Mais ce que le fer,
Et la main d'autres,
Ont jadis pu te faire,

N'est pas de ma propre faute,
Afrique! Je t'en supplie! Laisse-toi faire,
Et dis-moi que nous sommes faits l'un pour l'autre!
(2010)
Partager cet article
Repost0
11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 02:03
La Plume est mon instrument de prédilection,
Instrument de torture avec lequel je m'amuse,
A chatouiller, non sans immense délectation,
Les pieds nus d'une Morale on ne peut plus diffuse,

Elle ne rit cependant jamais,
Ne connait pas de plaisirs,
Et pour cela je crois vrai,
Qu'elle ait les artistes en ligne de mire,

Elle nous presse, elle nous urge,
S'imagine qu'elle nous purge,
Mais ce sont nous, artistes démiurges,
Qui sommes les véritables thaumaturges,

Créateurs de Rêve, faiseurs de miracles,
Que le doux marteau de nos plumes,
Forge en frappant sur la lourde enclume,
D'une Morale en débâcle, si pressée qu'elle bâcle,

Nos vies, dans un souci d'efficacité,
De rapidité, et de productivité,
Dans un souci de bénéfice fiscal,
Et de profit jugé plus capital,

Que les rires éclatants de ces simples chérubins,
Ou les sourires amers de leurs jeunes mamans,
Qui, les voyant si heureux, oublient un instant,
Dans quel calvaire, quel Enfer, sont nés ces bambins!
(2010)
Partager cet article
Repost0
11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 02:02
La Jeunesse est un monde des ombres,
Eternelle Génése, sempiternelle ronde inachevée,
Qui crée de magnifiques vaisseaux, puis sombre,
Dans le tumulte du Temps, et de l'Avenir déchainés,

Nous, foetus de l'Espérance conditionelle,
Les rejetons de cette transe existentielle,
Avons le pouvoir démesuré et démentiel,
D'agir sur notre devenir personnel,

Il faut trouver dans l'intervalle de nos vies,
Où tout est affaire de possibilités,
Dans ce lapse de temps qui nous est imparti,
L'Essentiel, le Rêve, l'hybris en toute humilité,

Pas à pas notre être se détache,
De son ombre, de ces tâches,
Laissées par la Jeunesse vaincue,
Sur la terre scarifiée de notre vécu,

Il se détache du monde des ombres,
Il vole, s'élève, puis retombe,
Cette fois il retourne dans l'ombre,
La plus terrible: celle de la tombe...
(2010)
Partager cet article
Repost0
11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 02:01
Tout ce qui porte une majuscule,
Comme Dieu, l'Amour ou la Mort,
Est à peu près indéfinissable par Nature.

En bon farceur, Dieu ravi les groupuscules,
En bon voleur, l'Amour les coeurs,
La Mort, quant à elle, est bien plus pure.

Elle est tout ce que la Vie n'est pas,
Elle ne connait pas de peines,
Pas de souffrances, d'Ennui ou de Morale.

Elle a tout ce que la Vie n'a pas,
Même les choses les plus obscènes,
Sauf peut-être la Religion, trop vénale.

Car mort, à quoi sert le profit?
Une fois dans la tombe,
Plus besoin de Dieux.

Refroidis l'on se fait fi,
De toutes leurs hécatombes,
Et nos yeux désormais vitreux,

Sont recouverts par la Terre,
Et non pas les Cieux,
Comme on nous l'avait tant promis.

Faut dire qu'on en déblatére,
Des discours facétieux,fastidieux,falla cieux,
Où l'on vous parle d'Eternel, de Saint Père et de Paradis...

Ce matin en prenant le train de 9h,
J'ai compris mon erreur,
A côté de moi il y avait ce menteur,

Je l'ai reconnu au premier coup d'oeil,
Ce pervers qui fait de nos vies un deuil,
Et se rince l'oeil à l'ombre de nos linceuls...
(2010) 
Partager cet article
Repost0
11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 01:58
La Vie est une longue cigarette roulée,
Que j'ai constamment flanquée,
Au bord des lèvres, elle se consume,
Et jusqu'à la Cendre, je la fume,

Mon Âme ainsi libérée, mon Corps incinéré,
Je puis désormais à loisir inhaler,
Ces vapeurs toxiques, exotiques,
Sensuelles volutes, tortueuses, érotiques,

Les copeaux de tabac,
Se consument en de minces filets,
De souvenirs déjà effilochés,
De beaux désirs d'Ailleurs et de Là-bas,

En d’amers et voluptueux enroulements,
De l'Ennui qui fait tousser, puis cracher,
Les profanes, novices, et non-initiés,
En prise avec le Vice je cède langoureusement,

Ce qui était alors flamboyant,
N'est maintenant plus que braise,
Comme l'Amour d'êtres brûlants,
Se réduisant peu à peu à la baise,

Je ne comprends vraiment pas comment,
L'Amour peut faire un tel tabac,
Lui qui ressemble si étrangement,
A cet opium du peuple drogué, béa,

Prisonnier, incarcéré, incarné,
Dans cette prison de chair corporelle,
Je développe un cancer de l'Innée,
Création, dont pullulent les cellules nouvelles,

Chaque Vie est une cigarette goudronnée,
Si seulement à chaque jour je pouvais,
En consommer, ne serait-ce qu'un paquet,
Mais ma route est ailleurs toute tracée,

Être fumeur, c'est cultiver la Mort,
Dans ce terreau de nos corps,
Y faire pousser ses germes ignominieux,
Dans nos poumons libidineux,

Même pure, la nicotine me donne le tournis,
Tournicoti tournicota, mon cœur chavire d'ennui,
Sur la lame de cet océan de fumées en stase,
Mon être tout entier se retourne d'extase,

Et non d'ecstasy, je ne fais pas dans l'hérésie,
Le Tabac est ma seule Ambroisie,
Ivre, je chaloupe de bonheur, je tombe,
Je vire de bord avant que d'être dans la tombe,

Il n'y a pas plaisir plus immonde et sucré,
Que celui de savourer sa vie,
La partager entre tous, et la voir filer,
Flirtant au milieu d'un cercle de mains amies,

Je la regarde qui part en fumée,
En d'exquises volutes,
Parfumées d'Ennui, de volupté,
Et d'ivresse j'éructe, j'exulte!

Cherchant dans le Poison quelque réconfort,
Je chasse au loin les démons du Remord,
Et même si cette nuit je fume à tort,
Cela me donne un avant-goût de la Mort,

Voici que ces souples exhalaisons,
Me rappellent tendrement à la raison,
Nos vies sont un Infini en perpétuel exil,
Circonvolutions condamnées, car stériles...
(2010)
Partager cet article
Repost0
11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 01:56

A David.

 

 

Un visage, une couleur de peau,
Tout le monde en a sauf moi.
Je suis blanc, je suis prisonnier,
Je n'ai jamais vu ma propre face,

Ailleurs et autrement qu'en photo,
Immobile, cristallisée, morte,
Empaillée, embaumée, cryogénisée,
Gravée dans le marbre du papier glacé,

Ou parfois dans un miroir, un film.
Transparent, en 2D, plat.
Animée certes, mais comme un dessin.
Trouble, comme l'aquarelle,

Réaliste, réelle, comme ma tristesse oui,
Mon impuissance, mon désespoir aussi.
Celui de ne pas même un jour pouvoir,
Réussir, ne serait-ce qu'une fois,

Une seule, et simple, et unique fois,
A me voir, me deviner, m'apercevoir,
Ailleurs et autrement que dans ces êtres,
Ailleurs et autrement que dans tous ces "eux",

Ailleurs et autrement que dans tous ces autres,
Ailleurs et autrement que dans tes grands yeux,
Verts, marrons, terrestres!
Ces deux bobines remplies de clichés,

Négatifs, prises, et autres portraits,
Où, insouciant, beau et jeune,
Je pose en riant, comme nu,
Dévoilé, décomposé, à vif,

Où mon âme pourtant si timide,
S'expose ici sans pudeur ni prudence,
Aux regards acides, inquisiteurs, corrosifs,
De tes affreuses pupilles amatrices,

Perverses, amusées, sadiques,
Qui s'amusent à me voler,
A me dévoiler, me violer,
A me piller, me ruiner, me déshériter,

De cette seule chose que j'ai jamais,
Et à jamais mérité,
A me dérober, me destituer, m'arracher,
Mon âme, mon corps, mon être,

Ma personne, mon image, mon reflet,
Sans exception, tu t'es tout accaparé,
Tu me prends, et m'apprends tout de moi,
Lorsque tes yeux me prennent en photo...

 

(2010)

Partager cet article
Repost0
11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 01:55
L'Amour? Une couette épaisse,
Sur le lit du Temps qui passe,
Et que chaque coeur frileux,
Cherche à tirer au mieux de son côté,
Dormir à la belle étoile?
C'est ne pas avoir de lit,
Avoir tout son temps,
Sous un ciel de coton,
Tes yeux verts brillent,
Comme l'émeraude,
Vers célestes, luisants,
Que j'appelle de mes voeux,
Et tu m'exauces,
Tu esquisses ce sourire,
Qui sera mon sacerdoce,
Aussi fugaces que l'étoile filante,
Nos rires disparaissent en poussière,
Dans le Néant d'une Existence,
Imbibée d'hiers, d'Amour, et de poison...
(2010)
Partager cet article
Repost0
11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 01:54

They say money has no smell,
Is that true? Is that Truth?
Well then there's one thing I can tell,
On hearing It coming out from this mouth,
And that is it smells like over-cooked Hell,

The infest taste,
And the scent of Absinth,
Will forever rest,
Hangovering on my mind like a saint,
Flying through the depths of my chest,

This alcoholic of sorts,
Is surely no angel,
But he would make any human hearts,
Cry tears of Honesty & Virtue as out of a well,
With the ferocity of a lost soul...

 

(2010)

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le Poète mots dit...
  • : Poèmes, essais, aphorismes, littérature amatrice en tout genre et pour le plaisir! Yannick Vrolant
  • Contact

Trouve-Mots

Archives